Se pose la question du relucage de Mail
Dans une relation, il y a toujours un moment où se pose la question du relucage de mails. De sms, de boîte à photos, de portefeuille, d’appartement, de ce que tu veux tant que ça se fouille. Généralement, tu es quand même polie comme meuf, tu attends cinq minutes que le truc se soit un peu transformé en « relation » justement. En même temps, c’est pas difficile vu que si tu as bien compris comment harponner un mec, tu fais quand même semblant d’être cool pendant un temps raisonnable (si tu tapes les trois mois, c’est sûr tu vas te marier avec ledit gars). Et alors, aussi étonnant que cela puisse paraître, fureter en scred ça fait pas super relax, d’autant que l'usage veut qu'après tu lui dises au mec, sinon ça perd tout son intérêt - mais j’y reviendrai dans une partie ultérieure de mon propos si vous le voulez bien.
Alors qu’on se le dise, il n’y a pas de profil de nana reluqueuse ni de mec reluqué. Non, un sondage doctissimo-aufeminin.com-tf1 le confirme, 100% de la population féminine a déjà pratiqué. La question c’est « mais qu’est-ce qu’on cherche bon dieu ? ». Alors, a priori, on cherche à faire comme la méchante reine de Blanche neige, à confirmer, si le doute subsistait, qu’on est la plus belle. Mais habituellement, même s’il ne s’agit que de mails de sa cousine dont on ne connait pas encore le nom – ça, ça veut dire au passage qu’on n’a pas attendu assez longtemps pour fouiner – on en ressort comme une vieille merde lessivée. Et on le sait en plus, c’est pas faute d’avoir eu de bons conseils sur des forums de femmes bafouées ! Mais on le fait quand même. Ouiiiiii on aime ça !! On est même prêtes à se défiler 122 sms échangés entre braguettes avec des « suce mab » et des « enculement » - oui mon mec c’est comme ça qu’il parle entre hommes pas vous ? – tout ça pour un petit quignon de doute et de prénom foireux qui finit en a dans sa boîte facebook.
Une petite nuance tout de même, on ne reluque pas le mail de la même manière à 20, 30, ou 40 ans. Non. Les enjeux ne sont pas les mêmes déjà, a priori, sauf si on t’a trouvé un mari yéménite à l’âge de 12 ans, à 20 tu n’as pas 3 enfants et un crédit. Tu peux donc te permettre de tout envoyer péter à cause d’un mensonge par omission ou de photos compromettantes à Punta Cana avant même votre rencontre. A 20 ans, tu cherches la passion, les courses frénétiques sous la pluie en hurlant en public (comme dans cette chouette chanson très romantique de Nougaro là).
A 30, c’est plutôt la passion du risque qui t’attire, ou plutôt la passion de l’engueulade. A 40, alors là c’est carrément le risque tout court. Tu kiffes toujours autant te dire que tu vis un vrai drama trépidant, mais bon tu sais que le risque de finir seule devant le big deal se rapproche donc tu joues plus petitement avec le feu…
A ce moment-là, il est de bon ton de regarder un peu mais pas trop, de l’avouer plus mollement en se démerdant pour rendre ça trop choubidou - tellement que je t’aime - tellement que je suis toujours aussi folle de toi mon amour après toutes ces années et d’essayer de refaire le coup de la meuf trop cool du début. Rassurez-vous c’est comme dans le foot ou la politique, le mec oublie vite tes casseroles.
A ce propos, je vous invite à ne pas oublier les mémoires de smileys et l’historique du Messenger Facebook évidemment. C’est très instructif généralement.